12 janv. 2013

Une grande découverte alsacienne !


Je sors quelque peu de ma région pour vous faire part de ma grande découverte vinicole du moment !



Je ne suis absolument pas une grande amatrice de vin blanc, j'apprécie volontiers un sauvignon bien frais à l'occasion mais je préfére un rosé bien frais ou un bon rouge ... mais ma découverte est un réel coup de coeur.

Déguster lors d'une soirée de retrouvailles d'une promotion d'oenologues, j'ai dégusté en présence de son producteur, Jean Boxler un pinot gris (cépage typique d'Alsace) de 2004 et là, coup de coeur, coup de foudre même...ce vin doux, aux notes minérales, miel est juste fantastique ! 

Si nous n'avions pas été une vingtaine à déguster, je crois que pour la première fois, j'aurais pu terminer à moi toute seule la bouteille. ( l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération).

Bref, à consommer sans modération !

Visite au Clos des Américians


Visite du domaine Viticole, le Clos des Américains !

 


le Domaine du Clos des Américains

Pour tous les passionnés de vins et de beau domaine, pour tous les épicuriens, pour ceux qui passent, habitent dans la région Nîmoise ou en Petite Camargue, pour ceux qui souhaitent visiter un vignoble typique, une adresse incontournable: Le Clos des Américains.
Outre le fait que j'ai participé à la création de ce domaine en 2008 et que cette expèrience a été une belle aventure humaine, les propriètaires, passionnés ont donné à ce lieu, une atmosphère épicurienne unique.

L'emblématique pin parasol du Clos des Américains

Situé à Gallician, petite commune gardoise située non-loin de Vauvert, le Clos des Américains et ses 20 hectares de vignes surplombent les étangs de la Petite Camargue.

 Le nom du domaine suscitant souvent bien des interrogations, je tiens à préciser qu'il tient son nom "atypique" du XIX° siècle. A l’époque, la vigne française dévastée par le phylloxéra, un puceron ravageur, a été sauvée par les porte-greffes américains naturellement résistants à ce parasite. Ce domaine a été l’un des premiers où ces pieds ont été replantés.

Laissé à l'abandon pendant des années, il a été repris en 2008 par Anette et Bruno Francois, aidé de Pierre leur proche collaborateur.



Bruno, après une belle réussite dans l'industrie pharmaceutique s'est offert son rêve, acquérir un domaine, des vignes, élever du vin et le commercialiser avec passion. Il s 'investit à la cave mais aussi sur les salons ... Pierre quant à lui, proche collaborateur de Bruno, également grand passionné est issus d'une famille de viticulteur, c'est lui qui est le chef d'orchestre du vignoble du Clos des Américains.

On arrive au domaine par une allée bordée d'oliviers et si par chance vous vous y rendez en été vous serez accompagné par la belle mélodie des cigales, typique de notre région. Si vous apercevez l'imposant pin parasol, emblème du Clos des Américains trônant au devant de la batisse, vous êtes au bon endroit. Vinco, le Beagle, Elena, la labrador et Bacchus, le terre neuve, le colosse du domaine devanceront toutes personnes humaines pour vous accueillir. Le caveau de dégustation est au milieu de la batisse.

Le Domaine après quelques années de travaux titanesques est splendide, la bâtisse majestueuse, le caveau de dégustation, le nouveau chai à barrique, la cave, tout est superbe. Anette et Bruno ont rénové le domaine dans le respect du cadre environnant en conservant son authenticité : pierre de taille, beaux matériaux ...


Le vignoble représente une vingtaine d'hectares, il est également en restructuration depuis 2008 afin de limiter au maximum l'utilisation de produits chimiques. Les cépages des vignes du Clos des Américains sont les grands cépages typiques de notre région : Cinsault, Grenache, Syrah, Carignan, Tempranillo, Mourvèdre et Cabernet Sauvignon.





Le domaine produit actuellement des rouges en vin de cépages et des assemblages et du rosé.
Le rapport qualité prix des vins du Clos des Américains est imbattable. En l'espace de quelques années, les vins du Clos des Américains se sont fait une place, ils ont d'ailleurs obtenu de nombreuses récompenses : Gilbert & Gaillard, concours des grands vins de Lyon, concours des Féminalize, concours des grands vins de France à Macon...
Isabelle tient le caveau et se fera un plaisir de vous faire déguster leurs millésimes.


19 déc. 2012

Oenotourisme à la Seigneurie de Peyrat !

Seigneurie de Peyrat. S.Boudot

Je vais vous faire part de mon expérience en tant que chargée de mission en oenotourisme et communication à la Seigneurie de Peyrat, superbe domaine viticole à la sortie de Pézenas. Pézenas est située dans le sud de la France, plus précisément entre Montpellier et Béziers.

La Seigneurie de Peyrat, c'est un domaine viticole somptueux, une bâtisse superbe ! 120 hectares de vignes, 10 hectares d'oliviers, des hectares de bois et de forêts, 18 cépages différents ... une belle diversité ! Je recommande la visite même si malheureusement je n'y travaille plus, vous n'aurez donc pas la chance de la faire avec moi !

Chapelle de la Seigneurie de Peyrat. C.S.Boudot
C'est un lieu chargé d'histoire, histoire de famille puisqu'il a appartenu à seulement trois différentes familles ! dont Gustave Fayet éminent collectionneur d'oeuvres d'art dont les actuels propriétaires descendent directement mais histoire tout court avec notamment Louis XVI et le Cardinal Mazarin venu en visite à Peyrat lorsque celui-ci appartenait à la famille de Peyrat.

Sa chapelle intimiste du 16°, lieu de drames et de joies, ornée de fresques des apôtres en camaïeu, ses orangeraies, ses jardins, sa cave bien qu'ancienne reste impressionnante avec des immenses cuves à l'extérieur. Sa bâtisse austère et charismatique a traversé les siècles sans grands changements puisque successivement la propriété autrefois dénommée Domaine de Montplaisir fût une maison de week-end puis une propriété de jansénistes (qui n'aimait pas les choses ostentatoires) ce château n'a pas subit les influences des folies du 18°. Le lieu est magique, j'ai visité beaucoup de domaines mais une atmosphère vraiment particulière règne à Peyrat.



Pour le vin, c'est Daniel qui en tant que chef de culture gère les vignes et Yann qui s'occupe de la cave. Yann est un vrai passionné et pour avoir faire visiter le domaine peut-être une bonne centaine de fois, c'est toujours avec autant de passion que je l'écoutais parler des processus de vinification autant en anglais qu'en français à nos visiteurs... Yann est un grand passionné mais aussi un grand amateur de « that is it».. à la fin de chacune de ses phrases en anglais.
 
Je conseille donc l'adresse à ceux qui de passage dans la région souhaitent voir des vieilles pierres, un lieu somptueux et en apprendre un peu plus sur les procédés de fabrication du vin



Pour ma part, j'ai attaqué en juin 2012 pour la saison touristique et  mon contrat a touché a sa fin il y a 15 jours ! Un sacré challenge, c'était la première année que le château était ouvert à la visite et aucune communication n'avait été faites dans ce sens et compte tenu du petit effectif, personne n'a eu le temps de m'intégrer à la structure. Sacré challenge, mais soit, il m'a été présenté d'entrée. "Cet été nous voulons du monde coute que coute alors débrouille toi !!!" En peu de temps, entre des partenariats passés avec des Wine tour notamment Sara et Lee Sarkozy ( du nom de notre ancien président), l'aide d'un établissement appartenant au même groupe, la Distillerie de Pézenas et la signalétique à l'entrée de la route, nous avons réussi à drainer pas mal de monde et j'ai donc arpenté le lieu toujours avec grand plaisir ! Un peu anxieuse au début avec mes notes de 25 pages sur un château et domaine chargé d'histoires dont je ne maitrisais absolument rien .. trés à l'aise à la fin même avec des américains aux terribles accents texans dont je l'avoue je ne suis pas sure que l'on se comprenait toujours !
D'ailleurs j'ai été trés étonné du nombre de visiteurs étrangers à Pézenas. ( Australien, beaucoup d'américains, suédois, danois, néo-zélandais, belges ...) tous n'avaient qu'un leitmotiv en bouche : l'authenticité de notre région !


Un chargée de mission oenotourisme et communication, c'est un employé extrêmement polyvalent qui touche à tout, capable de jongler à tout moment sur des taches complètement différentes. Mes missions ont été nombreuses et variées : gestion du caveau, accueil des visiteurs, visites du domaine, déguster, faire déguster, initier le public au vin, les faire rêver, leur expliquer les processus de vinification, les différents cépages, répondre à leurs interrogations avec notamment la grande question : fait-on du rosé en mélangeant du rouge et du blanc (sacrilège interdit en France), vendre, enregistrer les achats sur Isavigne (logiciel de comptabilité spécial vignoble), préparer les commandes de certains restaurants, rédiger des stratégies marketing, être force de proposition en communication, émettre des idées et les mettre en place, faire des fiches techniques, bons de commande, mise en place de catalogues VPC, création de boite à contact dans le caveau, d'e-mailing, demande de devis, répertorier le domaine sur les sites touristiques, contacter les wine-tour, passer des partenariats avec des tours opérateurs, gérer les réseaux sociaux, alimenter une revue de presse, inscrire des vins à des concours, inscrire des vins sur des sites, promouvoir notre présence sur certains salons comme le Hong-Kong Fair, envoyer des échantillons, faire les salons et les estivales de Pézenas ...donner des coups de main à la cave à Yann ... où d'ailleurs j'ai découvert l'art vinicole : dont vous pourrez apprécier la photo ci-dessous au moment du sous-tirage ( lorsque l'on transvase un vin d'une cuve à une autre), les dessins entre le gaz et le vin qui se forment sont dignes des plus grands peintres abstraits !



En bref, il faut être extrêmement flexible en terme de travail et en terme d’horaire car quand les VIP n'ont que le dimanche de libre, il faut aussi y être aussi!

Mais pour ma part je me suis vraiment éclatée, la polyvalence permet de jongler en permanence d'une tache à l'autre, on n’a vraiment pas le temps de s'ennuyer, j'ai rencontré beaucoup de monde, des gens de tout pays australien, néo-zélandais, français, professionnel, amateurs de vins ...

On fait des rencontres plaisirs de gens qui viennent pour le plaisir de découvrir, partager ...

J'attends maintenant un nouveau challenge de ce style pour l’été 2013 !!!! Avis aux amateurs !

 

En route pour une expèrience Oleïcole !

Oliviers




Aujourd’hui et pour mon premier message de blog, je vais vous faire part de ma première expérience en tant qu’oléicultrice amatrice la semaine dernière !

Tout s’est décidé lors de notre traditionnel apéro du vendredi ! (tant de choses se trament à l'heure de notre traditionnel apéro !) Un ami nous contait ses exploits de la semaine, il avait ramassé des olives afin de faire bocaux, tapenade et huile et la illumination, je me suis dis tiens, et si je découvrais une activité à laquelle je n’avais jamais pensé : faire de l’huile d’olives !!

Il faut dire qu'aux alentours de Pézenas, les oliviers font partie intégrantes du paysage et qu’il serait dommage de ne pas essayer au moins une fois de faire la sienne. Cette conversation tombait à pic, nous sommes en pleine période de récolte pour les olives destinées à faire de l’huile !!!


Filet sous l'olivier
Ni une ni deux, le lendemain, samedi, le rendez-vous est pris avec mon ami afin qu’il m’initie aux ramassages des olives : 14h : bonnet écharpe, grosse doudoune car grand vent, me voila dans un champ d’oliviers et première impression, quel bonheur de pouvoir travailler à l’air libre !

Il faut stipuler que je n’avais jusqu’alors absolument jamais pensé à comment été ramassé toutes ces olives. Je n’avais finalement comme seule vision des olives celles qui se trouvent dans les rayons de supermarchés, en boite … ou dans nos bouteilles d’huile pour cuisiner..

 


En fait, un long filet est étendu sous l’arbre afin que les olives tombées grâce à des peignes soient rassemblées puis mises dans des cagettes aérées, en attendant le grand voyage vers leur destination finale, le moulin !

Les arbres qui doivent avoir une trentaine d’années en étaient plein … une personne dans l’arbre tape sur les branches du haut afin de faire tomber les olives tandis que d’autres au sol aidés de peignes qui ressemblent effectivement à des gros peignes permettant de « coiffer »l’arbre font tomber les olives ! Bien sur tout ceci est utilisé pour une production artisanale, des machines existent pour remplacer les hommes, elles secouent les oliviers et les olives tombent sans effort.

En trois heures, nous avons fait deux gros arbres … et c’était sympa, on discute, on échange et surtout il n’y a contrairement aux vendanges ou autres activités de récolte aucune sollicitation physique importante : bilan pas de mal de dos. On éprouve même la sensation de soulager l’arbre qui croule sous le poids des olives.

Le lendemain, premier jour de ma propre récolte, me voila seule avec le matériel prêté par mon ami : le filet (très important puisque les olives tombent de l’arbre) des peignes manuels (c’est eux qui vont nous permettent de faire tomber les olives), des caisses aérées et un champ d’une centaine d’oliviers laissé à ma disposition par un autre ami, picholine et lucques, me voilà !!!!

Le premier jour a été un peu laborieux, grand vent, -3°C, herbe gelée, seule ma labrador Bambou prenait plaisir à être dehors et surtout à ma grande surprise à manger des olives (immangeable bien sur sans passer dans une solution miracle…) l’après-midi le rythme était pris. Les jours suivant de bonnes âmes charitables sont venues me donner un coup de main, à l’unanimité on a tous pris plaisir à faire ça !
On a donc fait cette centaine d’arbres dans la joie et la bonne humeur soucieux à chaque fois du poids de nos cagettes !
La récole finit, il faut les apporter à un moulin qui va en extraire l'huile.

Arrivée au Moulin, j'attendais en tremblant l'annonce du Verdict tant attendu. Nous avons ramassé 270 kg, quand on sait qu’il faut à peu prés 5 à 7kg d’olives pour faire 1 litre, cela représente beaucoup d’heures pour finalement pas grand-chose mais le bonheur d’être dehors, de créer un produit sain, nature ramassé par nos petites mains, quel bonheur !!!!
Par contre, ma seule déception a été le moulin. Arrivant avec une image quelque peu idéalisée du moulin en pierre avec une roue qui tourne, j'ai été décue de voir que des machines éléctroniques ont pris place .. mais oublié les vieilles pierres, la roue, la belle boutique du "moulin" et tout ses produits du terroir m'ont consolée !




 Les bouteilles vides sont prêtes, les bouchons aussi, la boucheuse est prête à fonctionner, samedi je vais récupérer les bidons d’huile et hop mes bouteilles seront prêtes à la consommation.
Suite au prochain épisode !

- 10 jours plus tard, j'ai récupéré les bidons d'huile d'olives au Moulin : 60 litres. Verdict, elle est excellente, huile d'olives première pression, non filtrée .... Rien à redire, les produits faits maison n'ont vraiment rien à voir avec ceux que l'on a l'habitude de consommer !

Bilan : une super expérience, le bonheur de pouvoir mettre dans ses plats et assiettes un produit fait maison, avec un goût à en faire pâlir plus d’un et des mains ultra douces !

Bref à conseiller et à refaire l’année prochaine !